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Le théorème de Bézout : cours de maths en terminale spécialité en PDF.

L’arithmétique et le théorème de Bézout dans un cours de maths en terminale spécialité.

I.Enoncé du théorème de Bézout :

Théorème :

Soient a et b sont deux entiers naturels non nuls.

Dire que a et b sont premiers entre eux équivaut à dire il  existe deux entiers relatifs u et v tels que au\,+\,bv\,=\,1.

Démonstration :

1.Supposons qu’il existe deux entiers u et v tels que au + bv = 1 et prouvons que a et b sont premiers entre eux.

On note \Delta\,=PGCD(a,b)

\Delta divise a et b donc \Delta divise au + bv.

Comme au + bv  = 1, \Delta = 1 et a et b sont premiers entre eux.

2.Supposons que a et b premiers entre eux et démontrons que 1 s’écrit sous la forme au + bv.

Soit \varphi l’ensemble des nombres sous la forme au + bv avec u\,\in\,\mathbb{Z} et v\,\in\,\mathbb{Z}.

L’ensemble \varphi n’est pas vide car pour u = 1 et v = 0, a\in\varphi.Il en est de même pour b.

Ainsi \varphi contient des entiers strictement positive, et, parmi eux, un plus petit que tous les autres.

Notons m=au_1+bv_1 ce plus petit élément.

La division euclidienne de a par m s’écrit a=mq+r avec 0\leq\,\,r<m

soit r=a-mq=a-(au_1+bv_1)q=a(1-u_1q)+b(-v_1q).

Ainsi r\in\varphi.Or m est le plus petit entier strictement positif de \varphi donc r = 0.

Ainsi m divise a.On montre de même que m divise b.

Comme a et b sont premiers entre eux, m=1 et au_1+bv_1=1.

En pratique, comment trouver u et v ?
Pour déterminer les coefficient, on utilise l’algorithme d’Euclide.

Donnons un exemple.

On cherche un couple (x;y) d’entiers relatifs tels que 89x+41y=1 (1).

89 et 41 sont premiers entre eux donc il existe deux entiers relatifs x et y vérifiant (1).

On pose a=89 et b=41.

89=41\times  \,2+7 donc 7=89-2\times  \,41=a-2b.

41=7\times  \,5+\,6 donc 6=41-7\times  \,5=b-5(a-2b)=11b-5a.

7=6\times  \,1\,+1 donc 1=7-6=a-2b-11b+5a=6a-13b.

Soit 89\times  \,6\,+41\times  (-13)=1.

Ainsi (x_0;y_0)=(6;-13) est solution de (1).

II.Une nouvelle caractérisation du PGCD

Théorème :

a et b sont deux entiers naturels non nuls.Dire que \Delta est le PGCD(a,b) équivaut à dire que \Delta est un diviseur de a et b et il existe deux entiers relatifs u et v tels que \Delta\,=au+bv.

Le théorème de Gauss : cours de maths en terminale spécialité en PDF.

Un cours d’arithmétique sur le théorème de Gauss en terminale spécialité.

I. Enoncé du théorème de Gauss.

Théorème :

Soient a,b et c sont des entiers strictement positifs tels que a divise le produit bc et a est premier avec b.

Alors a divise c.

Autrement dit : si un entier naturel divise un produit de deux facteurs et s’il est premier avec l’un d’eux, il divise l’autre.

Démonstration :
Puisque a et b sont premiers entre eux, d’après le théorème de Bezout, il existe des entiers relatifs

u et v tels que au+bv=1.

Donc (ac)u+(bc)v=c. Or a divise ac et bc donc a divise acu\,+\,bcv.

Il en résulte que a divise c.

II. Corollaire du théorème.

Si un entier n est divisible par deux entiers naturels a et b premiers entre eux, il est divisible par leur produit.

Démonstration :
Par hypothèse, n=aq et n=bq' avec q et q’ deux entiers naturels.

Donc aq=bq'.

Puisque b divise aq et que b est premier avec a, il divise q.

Donc q=bp et n=abp.

On conclut que le produit ab divise n.

Généralisation :
Si n est divisible par plusieurs entiers premiers entre eux deux à deux, n est divisible par leur produit.

Exemple :
Si un nombre est divisible par 3,7 et 11, alors il est divisible par 231 car 3,7 et 11 sont des entiers premiers entre eux deux à deux.

Application :
Pour prouver, par exemple, qu’un nombre est divisible par 6, il suffit de prouver qu’il est divisible par 2 et 3 car 2 et 3 sont premiers entre eux.

Ainsi pour tout entier naturel n>1, (n-1)n(n+1) est divisible par 6.

En effet, n(n+1) est le produit de deux entiers consécutifs : il est donc divisible par 2.

et (n-1)n(n+1) est le produit de trois entiers consécutifs : il est donc divisible par 3.

Il en résulte que (n-1)n(n+1) est divisible par 6.

Attention :
Théorème de Gauss L’hypothèses a et b premiers entre eux est une hypothèse essentielle.

Si on démontre qu’un nombre est divisible par 4 et 6, on peut seulement conclure qu’il est divisible par 12, et non pas par 24.Ainsi 36 est divisible par 4 et 6, mais n’est pas divisible par 24.

PGCD de deux entiers naturels : cours de maths en terminale spécialité en PDF.

Le PGCD deux deux entiers naturels, dans ce cours de maths en terminale spécialité, nous aborderons l’algorithme d’Euclide et les nombres premiers entre eux.

I. Le plus grand commun diviseur ( PGCD )

1.Le PGCD de deux entiers naturels

Par convention, lorsqu’on parlera de diviseurs d’un entier naturel, il s’agira toujours de diviseurs positifs.

Diviseurs communs à deux nombres :

\star\, Pour tout entier naturel a, on note D(a) l’ensemble de ses diviseurs.D(1)=\,\{\,1\,\,\}D(0)=\mathbb{N}.

D(a) contient toujours 1 et a.

Lorsque a\neq0, le plus grand élément de D(a) est a.

\star\, Pour tous entiers naturels a et b non nuls, on note D(a,b) l’ensemble des diviseurs communs à a et b.

L’ensemble D(a,b) est non vide : il contient toujours 1.

De plus, tous les nombres qu’il contient sont inférieurs ou égaux à a et b.

Donc D(a,b) a un plus grand élément appelé le plus grand commun diviseur et noté le PGCD de a et b.

Exemple :

D(6)=\,\{\,1,2,3,6\,\,\}

Définition 1 :

a et b sont deux entiers naturels.Le Plus Grand Commun Diviseur à a et b est noté PGCD(a,b).

Conséquences :

Si b divise a alors pgcd(a,b)=b.En effet, tout diviseur de b est un diviseur de a donc D(b)cD(a).

Comme b est le plus grand élément de D(b), alors b est le PGCD(a,b).

2.Recherche du PGCD : l’algorithme d’Euclide.

a et b sont deux entiers naturels non nuls, a>b .Lorsque b ne divise pas a, pour déterminer le PGCD(a,b), on utilise l’algorithme d’Euclide.

Base de l’algorithme d’Euclide :

Théorème 1 :

a et b sont deux entiers naturels non nuls tel que la division euclidienne de a par b se traduise par a=bq+r avec 0\leq\,\,r<b.Alors D(a,b)=D(b,r) ce qui entraîne que PGCD(a,b)=PGCD(b,r).

Algorithme d’Euclide :

Algorithme d'Euclide

On définit ainsi une suite (r_n) telle que 0\leq\,\,...<r_{k+1}<r_k<...r_2<r_1<r_0<b.

Cette suite est une suite décroissante et strictement positive d’entiers naturels.Donc c’est une suite finie et il existe un entier n tel que r_n\neq0 et r_{n+1}=0.

Or, r_{n+1}=0 signifie que r_n divise r_{n-1}, d’où :

PGCD(a,b)=PGCD(b,r_0)=PGCD(r_0,r_1)=...=PGCD(r_{n-1},r_n)=r_n

Théorème 2 :
Lorsque b ne divise pas a, le PGCD(a,b) est le dernier reste non nul dans l’algorithme d’Euclide.
Théorème 3 :

a et b sont deux entiers naturels non nuls.

  1. L’ensemble des diviseurs communs à a et b est l’ensemble des diviseurs de PGCD(a,b).
  2. Quel que soit l’entier c>0, PGCD(ac,bc)=c\,\times  \,PGCD(a,b).

3.Nombres premiers entre eux.

Définition 2 :

Dire que deux entiers naturels a et b sont premiers entre eux signifie que leur PGCD est égal à 1.

Théorème 4 : caractérisation du PGCD.

a et b sont deux entiers naturels non nuls

\Delta est le PGCD(a,b) équivaut à il existe deux entiers naturels a’ et b’ tels que  :a=\Delta\,a'b=\Delta\,b'  et PGCD(a',b')=1.

Divisibilité et congruences : cours de maths en terminale spécialité en PDF.

L’arithmétique à travers un cours de maths en terminale spécialité sur la divisibilité et les congruences.Dans cette leçon, nous aborderons la divisibilité dans \mathbb{Z} et la division euclidienne dans \mathbb{N} et \mathbb{Z} ainsi que les entiers congrus modulo n et les propriétés des congruences.

I. Divisibilité et division euclidienne.

1.Divisibilité dans Z.

Définition :

a et b sont deux entiers relatifs (b\neq0).

Dire que b divise a signifie qu’il existe un entier k tel que a=kb.

Vocabulaire : on dit alors que b est un diviseur de a ou que a est divisible par b.

On traduit aussi cette définition en disant que a est un multiple de b.

Exemple :

  1. -\,45\,=(\,-5\,)\,\times  \,9\,=\,5\,\times  \,(-9) donc – 5, 5,9 et – 9  divisent -45.
  2. Les diviseurs dans \mathbb{Z} du chiffre 6 sont -6;-3;-2;-1;1;2;3;6.

Remarque :
1 et -1 tout entier relatif n car 1\,\times  \,n=(-1)\,\times  \,(-n)=n.

2.Propriétés de la divisibilité.

Comparaison :

a et b sont deux entiers relatifs (b\neq0), il résulte de la définition que :

  1. Si b divise a alors – b divise a.
  2. Si b divise a et si a\neq0 , alors  \,|b\,\,|\leq\,\,\,|a\,\,|.
Théorème :

a et b sont deux entiers relatifs non nuls.

Si a divise b et b divise a, alors a=b ou a=- b.

Théorème (transitivité):

Soient a,b et c sont trois entiers relatifs (a\neq0b\neq0).

Si a divise b et b divise c alors a divise c.

Théorème : divisibilité d’une combinaison linéaire.

Soient a,b,d sont trois entiers relatifs (d\neq0).

Si d divise a et b, alors d divise tout entier ma+nb (m,n\in\mathbb{Z}).

En particulier, d divise leur somme a\,+\,b et leur différence a-b.

Preuve :

Par hypothèses, on peut écrire a=dk et b=dk' avec k et k’ entiers.

ma+nb=mdk\,+\,ndk'=(mk+nk')d avec mk+nk' entiers, donc d divise ma\,+\,nb.

3.La division euclidienne dans N.

Théorème :

a et b sont deux entiers naturels et b est non nul.Il existe un couple unique (q;r) d’entiers naturels tel que a=bq+r et 0\leq\,\,r<b.

Définition :

a et b sont deux entiers naturels, b\neq0.Effectuer la division euclidienne dans \mathbb{N} de a par b, c’est déterminer le couple d’entiers naturels (q;r) tel que a=bq+r et 0\leq\,\,r<b.

Vocabulaire :

a est le dividende, b est le diviseur, q est le quotient et r est le reste.

Conséquence :

b divise a, si et seulement si, dans la division de a par b, le reste est nul.

4.La division euclidienne dans Z

Théorème : (admis)

a et b sont deux entiers relatifs avec b non nul.

Alors il existe un unique couple (q;r) tel que q entier relatif et r entier naturel tel que a=bq+r et 0\leq\,\,r<\,|b\,\,|.

Exemple :

a=-50,b=-3;\,-50=-3\,\times  \,16-2.

Pour obtenir un reste positif, on écrit  -50=-3\,\times  \,16-3+3-2=-3\,\times  \,17+1.

Ainsi q=17 et r=1.

II. Congruences.

1.Entiers congrus modulo m.

Définition :

m est un entier naturel non nul.

Dire que deux entiers relatifs a et b sont congrus modulo m signifie qu’ils ont le même reste

dans la division euclidienne par m.

Notation :

On écrit a\equiv\,b(mod\,m).On lit a est congru à b modulo m.

Exemple :

11\equiv\,5(mod\,3) et -4\equiv\,2(mod\,3).

congruence

Théorème :

m est un entier naturel non nul.

Pour tous entiers relatifs a et b, a\equiv\,b(mod\,m)\Leftrightarrow\,m\,divise\,a.

Remarques :

  1. Si r est le reste de la division euclidienne de a par m, alors a\equiv\,r(mod\,m).
  2. a=0(mod\,m) si et seulement si m divise a.

2.Propriétés des congruences.

Théorème : (transitivité)

m est un entier naturel non nul.Pour tous entier relatif a,b et c,

si a\equiv\,b(mod\,m) et b\equiv\,c(mod\,m), alors a\equiv\,c(mod\,m).

Théorème : (congruences et opérations)

m est un entier naturel non nul et a,b,a’,b’ sont des entiers relatifs.si a\equiv\,b(mod\,m) et a'\equiv\,b'(mod\,m), alors :

\star\, a+a'\equiv\,b+b'(mod\,m)

\star\, a-a'\equiv\,b-b'(mod\,m)

\star\, aa'\equiv\,bb'(mod\,m)

Conséquence :
a\equiv\,b(mod\,m), alors pour tout entier p positif, a^p\equiv\,b^p(mod\,m).

La dérivée d’une fonction : cours de maths en terminale en PDF.

 La notion de dérivée et dérivation d’une fonction numérique à travers un cours de maths en terminale. I. La notion de dérivée d’une fonction 1.Dérivabilité et fonction dérivée Définition : le nombre dérivé On considère une fonction f définie sur un intervalle I de ainsi que deux nombres réels et tel que et appartiennent à … Lire la suite

Calculs d’intégrales : cours de maths en terminale en PDF.

 Les calculs d’intégrales à travers un cours de maths en terminale. Nous considèrerons une fonction positive et continue et la dérivabilité d’une fonction définie par une intégrale puis la primitive d’une fonction continue.Une synthèse des primitives des fonctions usuelles  et la linéarité de l’intégrale ainsi que la relation de Chasles et l’aire entre deux courbes.
Connaissances nécessaires à ce chapitre

  1. Calculer l’aire des polygones usuels;
  2. Effectuer des conversions d’unités d’aire;
  3. Dériver les fonctions usuelles;
  4. Représenter et décrire un domaine du plan.
Définition
Soit (O;\vec{i} ,\vec{j} ) un repère orthogonal du plan.
On note I et J les points tels que \vec{OI}=\vec{i} et \vec{OJ}=\vec{j}.
L’unité d’aire, que l’on note u.a., est l’aire du rectangle dont O, I et J forment trois sommets.

I. Intégrale d’une fonction continue et positive.

Définition : notion d’intégrale.
Notion d'intégrale
Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle [a ; b] de courbe représentative C_f dans un repère orthogonal (O;\vec{i} ,\vec{j} ).
L’intégrale de a à b de f est l’aire, exprimée en unités d’aire, du domaine situé entre la courbe C_f , l’axe des abscisses et les droites d’équation x = a et x = b.
Cette aire se note \int_{a}^{b}f(x)dx et on prononce « intégrale (ou somme) de a à b de f (x) dx ».

Remarques :

  1.  a et b s’appellent respectivement « borne inférieure » et « borne supérieure » de l’intégrale.
  2.  La valeur de l’intégrale ne dépend que de a, b et f ; la variable x n’intervenant pas dans le
    résultat, on dit qu’elle est muette et l’on peut donc noter indifféremment :
    \int_{a}^{b}f(x)dx=\int_{a}^{b}f(t)dt=\int_{a}^{b}f(u)du=...
  3. Pour toute fonction f continue et positive en un réel a,\int_{a}^{a}f(x)dx=0 puisqu’il s’agit de
    l’aire d’un segment de hauteur f (a).
  4. Le symbole \int est dû à Leibniz, (1646-1716). Il ressemble à un « s » allongé, rappelant
    que l’aire peut être calculée comme la somme de petites aires élémentaires.

Théorème : dérivabilité d’une fonction définie par une intégrale.

Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle [a ; b].
La fonction F\,:\,x\,\mapsto  \,\int_{a}^{x}f\,(t)\,dt est définie et dérivable sur [a ; b] et on a F′ = f .

II. Primitives d’une fonction continue.

Définition
Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I.
Une primitive de f sur I est une fonction F définie et dérivable sur I telle que F′ = f .

Remarques :

On dit que F est une primitive de f et non pas la primitive de f car une fonction
admettant une primitive n’en admet pas une seule, comme le montre l’exemple ci-dessous.

Exemple :

Soit f\,:x\,\mapsto  \,2x définie sur \mathbb{R}. Alors F_1:x\,\mapsto  \,x^2 est une primitive de f sur \mathbb{R}.
De même, F_2:x\,\mapsto  \,x^2+1 est aussi une primitive de f sur \mathbb{R}. On a F'_1\,=\,F'_2\,=\,f .

Théorème : existence de primitives.
Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.
Théorème : Lien entre les primitives.
Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I et F une primitive de f sur I.
Alors f admet une infinité de primitives sur I qui sont toutes de la forme
x\,\mapsto  \,F(x)\,+\,k,\,k\,\in\,\mathbb{R}.
Propriété : condition d’unicité de la primitive.
Soient x_0\,\in\,I et y_0 deux réels donnés. Parmi toutes les primitives d’une fonction f définie et
continue sur I, il en existe une seule qui vérifie la condition F(x_0)\,=\,y_0.

Remarque :
Pour tout x_0\,\in\,I et F\,:\,x\,\mapsto  \,\int_{x_0}^{x}f\,(t)\,dt est donc la primitive de f sur I s’annulant
en x_0.

En effet, F est bien une primitive de f sur I et c’est la seule vérifiant la condition F(x_0)\,=\,0.

Propriété : calcul pratique d’une intégrale.
Soit f une fonction continue et positive sur [a ; b] et F une primitive de f sur [a ; b]. Alors :
\int_{a}^{b}f(x)dx=F(b)-F(a) .

Exemple :

On souhaite calculer \int_{0}^{1}x^2dx. Pour cela, posons f\,:x\,\mapsto  \,x^2, définie sur [0 ; 1].
En remarquant que F\,:\,x\,\mapsto  \,\frac{x^3}{3} est une primitive de f sur [0 ; 1], on obtient :
\int_{0}^{1}x^2dx=\frac{1^3}{3}-\frac{0^3}{3}=\frac{1}{3}

Propriété : primitives des fonctions usuelles.
Propriété : primitives et opérations sur les fonctions.
Soient u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I.

Primitives et opérations sur les fonctions.

III. Intégrale d’une fonction continue de signe quelconque.

On a vu au paragraphe précédent que, pour une fonction continue et positive sur [a ; b] :
\int_{a}^{b}f(x)dx=F(b)-F(a) où F est une primitive de f sur [a ; b].

On étend cette propriété aux fonctions de signe quelconque, continues sur un intervalle [a ; b] avec la définition ci-dessous.

Définition :
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a ; b] et de signe quelconque et F une primitive
de f sur [a ; b]. On pose : \int_{a}^{b}f(x)dx=F(b)-F(a).

Exemple :

On souhaite calculer \int_{-1}^{2}(x^2\,-\,2)\,dx. Pour cela, on pose f\,:\,x\,\mapsto  \,x^2\,-\,2 définie sur
I = [−1 ; 2].

Une primitive de f sur I est F:x\,\mapsto  \,\frac{x^3}{3}-2x  et on obtient alors :

\int_{-1}^{2}(x^2\,-\,2)\,dx=(\,\frac{2^3}{3}-2\times  \,2\,)-(\,\frac{(-1)^3}{3}-2\times  \,(-1))=-3.

Propriété : linéarité de l’intégrale.

Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle [a ; b] et l un réel.Alors :

\int_{a}^{b}(f+g)(t)dt=\,\int_{a}^{b}f(t)dt+\,\int_{a}^{b}g(t)dt.

\int_{a}^{b}(\alpha\,f)(t)dt=\alpha\int_{a}^{b}\,f(t)dt

Propriété : fonction négative et aire.
Soit f une fonction continue et négative sur un intervalle [a ; b]. Alors, l’aire du domaine situé
entre C_f et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [a ; b] est -\int_{a}^{b}f(x)dx.

Preuve :

On note D le domaine situé entre Cf et l’axe des abscisses, sur [a ; b].
Par symétrie par rapport à l’axe des abscisses, l’aire de D est égale à l’aire du domaine E , compris entre la courbe de −f et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [a; b].

Ainsi :

A_D=A_E=\int_{a}^{b}(-f)(x)dx=-\int_{a}^{b}f(x)dx.

Fonction négative et aire

Propriété : relation de Chasles
Soient f une fonction continue sur un intervalle I et a, b, c, trois réels appartenant à I. Alors :
\int_{a}^{c}f(x)dx=\int_{a}^{b}f(x)dx+\int_{b}^{c}f(x)dx.

Preuve :

f étant une fonction continue sur I, elle admet une primitive sur cet intervalle.
Notons F une primitive de f sur I.

  • Pour démontrer l’égalité annoncée, calculons séparément chaque membre de l’égalité :
    \int_{a}^{c}f(x)dx=F(c)-F(a) par définition.
  • \int_{a}^{b}f(x)dx+\int_{b}^{c}f(x)dx=\,F(b)\,-\,F(a)\,+\,F(c)\,-\,F(b)\,=\,F(c)\,-\,F(a)  toujours par définition
    puis en réduisant l’expression obtenue.

L’égalité annoncée est donc vraie.

Propriété
Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle [a ; b] telles que f > g. Alors, l’aire
du domaine compris entre les courbes Cf et Cg sur [a ; b] est donnée par \int_{a}^{b}(\,f\,-\,g)(x)\,dx.

Aire entre deux courbes

Propriété : intégrales et inégalités.

Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle [a ; b]. Alors :

  •  Si f est positive sur  [a ; b], alors \int_{a}^{b}f(x)dx\geq\,\,0.
  •  Si pour tout x\in[a;b]f(x)\leq\,\,g(x), alors \int_{a}^{b}f(x)dx\leq\,\,\int_{a}^{b}g(x)dx.
Définition : valeur moyenne.

Soit f une fonction continue sur un intervalle [a ; b].La valeur moyenne de f sur [a ; b] est le nombre \mu défini par :

\mu\,=\frac{1}{b-a}\int_{a}^{b}f(t)dt

Remarque :
Dans le cas où f est positive et continue sur [a ; b], la valeur moyenne de f entre a et b représente la hauteur du rectangle construit sur l’intervalle [a ; b].
L’aire du rectangle ABCD est égale, en u.a., à l’aire du domaine coloré car d’après la définition :

(b-a)\mu\,=\int_{a}^{b}f(t)dt

Valeur moyenne d'une intégrale

Suite de matrices : cours de maths en terminale spécialité en PDF.

Les suites de matrices à travers un cours de maths en terminale spécialité où nous étudierons des suites convergentes vers une autre matrice.

I.Suite de nombres (Un) vérifiant U_{n+1}=aUn+b.

Une telle suite est dite arithmético-géométrique (ou à récurrence affine).

Etudions un exemple.La suite (Un) est définie par U_0=12 et pour tout entier naturel n, U_{n+1}=0,2U_n+4.

1. De la formule de récurrence à la formule explicite.

Observons que si la suite (Un) converge, alors sa limite x est solution de l’équation x=0,2x+4.

Cette équation a pour solution x=5.Cela suggère de poser : pour tout entier naturel n, x_n=u_n-5.

De U_{n+1}=0,2U_n+4 et 5=0,2,\times  ,5+4, on déduit par soustraction  : U_{n+1}-5=0,2(U_n-5).

Soit x_{n+1}=0,2x_n.La suite (x_n) est géométrique de raison a = 0,2 et de premier terme x_0=u_0-5=7.

D’où pour tout entier naturel n, x_{n}=,x_0\times  ,0,2^n=,7\times  ,0,2^n.

Ainsi u_n-5=,7\times  ,0,2^n donc u_n,=,7\times  ,0,2^n+5.

2.Méthode générale : détermination d’une formule explicite.

On considère une suite de nombre (Un) qui vérifie U_{n+1}=aUn+b, avec a\neq1.

  1. On résoud l’équation x=ax+b : elle a une solution unique c.
  2. On introduit la suite auxiliaire (x_n)définie par x_n=u_n-c.On prouve qu’elle est géométrique de raison a.; il en résulte que pour tout naturel n, x_n=x_0a^n .
  3. On revient à la suite initiale : pour tout entier naturel n, u_n=x_n+c.D’où l’expression : u_n=a^n(u_0-c)+c

3.Etude de la convergence

Sur notre exemple, la raison a=0,2 est telle que – 1<a<1 donc \lim_{n,\mapsto  ,+\infty,}0,2^n=0.

Ainsi, \lim_{n,\mapsto  ,+\infty,}u_n=5.

Si on applique cette méthode dans le cas général, on obtient le résultat suivant :

Théorème :

Une suite de nombres (Un) vérifie U_{n+1}=aUn+b, avec -1<a<1.

Alors la suite (Un)  converge vers le nombre c  vérifiant c = ac+b.

Ce résultat découle de la formule explicite et de la condition -1<a<1, car alors, \lim_{n,\mapsto  ,+\infty,}a^n=0.

Remarque :

On démontre que, si a\leq\,,-1 ou a>1, la suite est divergente (hormis le cas particuliers où u_0=c, auquel cas elle est constante.

II.Suite de matrices colonnes (Un) vérifiant U_{n+1}=AU_n+B.

Etudions un exemple.La suite de matrices colonne (Un) de format (2,1) est définie par :

U_0=\begin{pmatrix},3\\,-2,\end{pmatrix} et pour tout entier naturel n, U_{n+1}=AU_n+B où A=\begin{pmatrix},1,4,\\1,,2,\end{pmatrix} et B=\begin{pmatrix},12\\-2,\end{pmatrix}.

1.De la formule de récurrence à la formule explicite.

Inspirons-nous de la méthode précédente.Cherchons une matrice colonne C de format (2,1), telle que C=AC+B.Cette équation d’inconnue C s’écrit C-AC=B, c’est-à-dire (I-A)C=B.

Si I-A est inversible, multiplions à gauche les deux membres par (I-A)^{-1}:C=(I-A)^{-1})B.

Or I-A=\begin{pmatrix},0,-4,\\,-1,-1,\end{pmatrix},cette matrice est inversible et (I-A)^{-1}=\begin{pmatrix},0,25,-1,\\,-0,25,0,\end{pmatrix}

donc C=\begin{pmatrix},5\\-3,\end{pmatrix}.

De U_{n+1}=AU_n+B et C=AC+B, on déduit par soustraction : U_{n+1}-C=A(U_n-C).

Poson alors, pour tout entier naturel n, X_n=U_n-C; on obient X_{n+1}=AX_n (1).

Démontrons par récurrence que l’égalité X_{n}=A^nX_0 (2) est vraie pour tout entier naturel n.

  • Pour n=0, l’égalité (2) est vraie car A^0=I.
  • Si X_{n}=A^nX_0 alors en multipliant à gauche les deux membres par A, on obtient AX_{n}=A^{n+1}X_0, c’est-à-dire d’après (1), X_{n+1}=A^{n+1}X_0.Ainsi, l’égalité  (2) est héréditaire.
  • On conclut que pour tout entier naturel n, X_{n}=A^nX_0.

Revenons à la suite (U_n) : pour tout entier naturel n, U_{n}-C=A^n(U_0-C) d’où U_{n}=A^n(U_0-C)+C.

2. Méthode générale : détermination d’une formule explicite.

Une suite de matrices colonnes (U_n) vérifie U_{n+1}=AU_n+B où I-A est inversible.

  1. On résout l’équation l’équation C=AC+B; elle admet une unique solution C=(I-A)^{-1})B.
  2. On introduit la suite auxiliaire (X_n) définie par X_n=U_n-C.On prouve qu’elle vérifie, pour tout entier naturel n, X_{n+1}=AX_n puis par récurrence que X_{n}=A^nX_0.
  3. On revient à la suite initiale: pour tout entier naturel n, U_n=X_n+C.D’où l’expression U_{n}=A^n(U_0-C)+C.

3. Suites de matrices lignes

Si (U_n) est une suite de matrices lignes de même format telle que V_{n+1}=V_nA+B, où A est une matrice carrée et B une matrice ligne, on obtient des résultats analogues :  si I-A est inversible, l’équation C=CA+B a une solution unique C=B(I-A)^{-1}.

Alors pour tout naturel n, V_{n}=(V_0-C)A^n+C.

III. Convergence d’une suite de matrice

Définition :

(U_n) est une suite de matrices de format donné, L est une matrice de même format.Dire que la suite (U_n) a pour limite L, signifie que, pour chaque emplacement, la suite des coefficients de (U_n)  a pour limite le coefficient de L.

On dit aussi que (U_n) converge vers L.

Exemple :

U_n=\begin{pmatrix},3+0,2^n\\2-0,5^n,\\,7+0,3^n,\end{pmatrix} converge vers la matrice \begin{pmatrix},3\\2,\\,7,\end{pmatrix}.

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